Mgr Etienne Vetö, évêque auxiliaire de Reims, nous permet de comprendre l'évènement œcuménique que nous fêterons en cette année 2025.

Concile de Nicée – Pourquoi c’est un événement important ?

Mgr Etienne Vetö, évêque catholique auxiliaire de Reims et frère issu de la Communauté du Chemin Neuf, nous permet de comprendre le sens et l’histoire de l’évènement œcuménique que nous fêterons en cette année 2025.

Transcription

En 2025 nous célébrons les 1700 ans du Concile de Nicée

C’est un événement absolument capital pour tous les chrétiens.

Quelques mots sur le contexte historique pour commencer.

Les deux points les plus importants à retenir,

c’est que premièrement il y a une crise christologique

donc sur l’identité du Christ, de Jésus,

qui se cristallise notamment avec la personne de Arius

un prêtre qui prêche au début du 4e siècle

Arius avait énormément de mal

à croire au fait que Jésus le Christ était Dieu comme Dieu

Dieu est « un »,

Dieu est transcendant,

Comment est-ce possible que cet Autre qui est le Christ

soit aussi Dieu

et la réponse d’Arius c’est de dire

Jésus est une super créature

il est la toute première créature que Dieu crée

et par lequel Dieu crée tous les autres

et agit dans le monde

mais il reste une créature même s’il est unique

Peut-être qu’on n’en voit pas l’enjeu,

mais le problème c’est que nous disons dans la foi chrétienne

que le Christ nous sauve

que par sa passion et sa résurrection il nous sauve

mais s’il n’est pas Dieu il ne peut pas nous sauver

Donc il y a un enjeu vraiment capital ici.

Et puis l’autre question est une question d’unité.

C’est déjà une question d’unité, puisque les chrétiens n’étaient pas d’accord

sur qui était Jésus, et c’est le centre de la foi.

Une autre question c’était la date de Pâques.

La Pâques chrétienne provient de la Pâques juive

nous célébrons la sortie d’Égypte nous aussi,

et du coup toute une partie de l’église,

schématiquement surtout en Orient

célébrait Pâques le jour de la Pâque juive,

donc le 14 Nissan.

Mais le 14 Nissan peut tomber dans le calendrier chrétien

n’importe quel jour

ça peut être le dimanche de temps en temps

mais pas forcément

et schématiquement en Occident, à Rome notamment,

les chrétiens avaient commencé à célébrer Pâques

le dimanche pour que ce soit la célébration de la résurrection

et la question qui se pose c’est : pouvons-nous célébrer à une date commune ?

donc avec ces grosses tensions,

et peut-être qu’on a du mal à imaginer

qu’on puisse se battre pour des questions christologiques

mais à l’époque c’était un peu comme les questions de genre aujourd’hui,

ça provoquait des émotions très fortes

et l’église et l’Empire voulaient l’unité.

Les historiens ont longtemps pensé

que c’était l’empereur Constantin qui avait convoqué le concile,

On n’est plus tout à fait aussi sûr mais il a certainement eu un rôle

en tout cas en 325, donc il y a 1700 ans, le 20 mai,

a été convoquée une rencontre des évêques de « l’Oikoumene »,

c’est-à-dire du monde entier habité

c’était partout où il y avait des chrétiens

et c’était la première fois dans l’histoire

que des évêques représentant toutes ces régions là étaient rassemblés dans un lieu.

Ils sont rassemblés à Nicée.

Aujourd’hui Nicée c’est une localité qui s’appelle Iznik, qui est en Turquie.

Quels ont été les fruits de de ce Concile ?

Le fruit principal majeur a été le Symbole de Nicée

L’Église catholique, nous le disons,

c’est l’un des deux credo que l’on dit le dimanche,

ou en fait c’est un des deux credo que l’on tient :

il y a le symbole des apôtres et le symbole de Nicée Constantinople

alors petite explication :

en fait Nicée a écrit 80% du texte en 325,

et au Concile suivant en 381 à Constantinople

les Pères du Concile ont ajouté des choses sur l’Esprit Saint,

ont précisé l’article sur l’Esprit Saint,

et sur l’église, donc la fin du credo.

C’est devenu le credo de Nicée Constantinople.

Et, à Constantinople et ensuite au 3ème Concile à Ephèse,

les conciles ont déclaré que ce credo était conforme à celui de Nicée.

Donc Nicée c’est ce credo.

Et ce credo il répond à la question d’Arius,

ou la question posée sur l’identité de Jésus,

de manière très forte, en disant Jésus est véritablement homme

mais c’était pas vraiment la question de l’époque,

mais il est aussi véritablement Dieu.

Dieu de Dieu, Lumière de la Lumière, ou Lumière née de la Lumière,

vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré non pas créé…

donc tout ça pour dire Jésus le Verbe éternel

est Dieu à égalité de divinité avec le père.

Ça c’est la formule la plus exacte.

C’est de dire « à égalité de divinité avec le Père »

et les pères de Nicée prennent un mot nouveau,

qui est en grec « homoousios ».

En français, maintenant, on dit « consubstantiel »

qui est plus proche du grec et qui veut dire quelque chose de plus précis.

C’est le le père Henri de Lubac qui disait,

en discussion avec d’autres auteurs,

il disait « je suis de même nature que George Pompidou »

donc le président de l’époque,

« mais je ne suis pas consubstantiel à George Pompidou »,

je ne suis pas « un » avec lui,

et ça c’est ce qu’essaie d’exprimer le Symbole,

c’est quelque chose de complètement unique,

c’est que le Père, le Fils, et puis on ajoutera l’Esprit,

sont Dieu comme le Père.

Le Fils et l’Esprit sont Dieu comme le Père

et en plus ils sont « un » avec le Père,

même s’ils sont 3 hypostases ou 3 personnes.

Donc c’est ce qu’on essaie de dire très précisément,

cette situation unique d’une unité radicale

qui n’existe qu’en Dieu.

Une fois qu’on dit que Jésus est vraiment divin,

à égalité avec le Père,

L’enjeu pour notre salut est que Dieu lui-même s’est fait chair.

Ce n’est pas simplement un héros que Dieu aurait envoyé,

un prophète ou un grand homme comme il le fait par le passé et il continue à le faire,

c’est pas un ange,

mais c’est lui-même qui vient,

qui se fait chair, qui habite parmi nous,

et qui s’engage de manière irrévocable.

Ce qui est étonnant dans l’incarnation du Verbe,

le fait que celui qui est consubstantiel au Père est aussi pleinement homme,

c’est qu’il est maintenant de toute éternité.

Il peut pas revenir en arrière et au cœur de la la vie de la Trinité

nous allons y arriver dans quelques minutes, il y a un être humain

et c’est le lieu où nous les êtres humains nous serons accueillis dans la vie éternelle

et là le Concile reprend, confirme, précise le travail

des trois siècles qui précèdent pour proposer à tous les chrétiens

la foi trinitaire.

La foi en un Dieu qui est Père, Fils, Esprit Saint, un Dieu qui est « un »,

vraiment « un » : c’est une foi monothéiste,

mais qui est aussi « trois ».

Alors évidemment c’est un grand mystère.

Je ne vais pas plus entrer dans le détail

mais je vais simplement dire un enjeu : c’est que Dieu est une relation en lui-même.

Dieu aime c’est probablement sa caractéristique la plus forte,

mais comme le dit la première épitre de Jean,

Dieu est Amour,

donc non seulement il aime, mais il est lui-même Amour

c’est une manière de résumer la foi trinitaire en une expression,

Dieu est Amour.

Le fait que Dieu soit en lui-même Amour a une conséquence assez impressionnante

sur qui est l’être humain.

Puisque l’être humain est créé à l’image de Dieu,

ça veut dire que la caractéristique qui devrait être principale chez un être humain,

et qui fait qu’on est pleinement humain

c’est qu’on soit, à l’image de Dieu,

qu’on soit nous-même Amour,

et qu’on soit nous-même relation,

et qu’on soit nous-même dialogue,

avec toutes les implications que ça peut avoir

dans l’église pour l’oecuménisme,

dans le dialogue interreligieux aussi,

et dans la société…

On voit bien la difficulté qu’on a actuellement dans la société

à s’écouter, se parler, se mettre d’accord pour des idées communes,

et là Dieu nous rappelle

par le fait qu’il soit « un » et « trois » que pour devenir vraiment nous-mêmes,

nous devons l’être à son image.

Un troisième impact du Concile,

mais quelque chose qui n’a pas complètement marché,

ça a été à propos de la date de Pâques.

on n’a plus les textes,

donc on ne sait pas exactement ce qui s’est passé,

mais il semblerait que le Concile de Nicée ait opté

pour une date de Pâques commune à tous les chrétiens,

pour l’unité,

que cette date était le dimanche

donc suivant plutôt la pratique occidentale,

pour souligner le fait de la résurrection du Christ.

La formulation exacte que l’on pense avoir été celle du Concile,

c’est que Pâques doit être célébré le premier dimanche

après la pleine lune qui coïncide ou qui suit l’équinoxe de printemps.

Le premier dimanche après la pleine lune qui coïncide ou qui suit l’équinoxe de printemps.

Je le dis parce que pour le monde oriental,

et notamment les Églises orientales et orthodoxes cette phrase est capitale

et elle dit la plénitude du sens de Pâques.

Le dimanche : la résurrection du Christ.

La pleine lune : c’est le rappel que ça provient de la Pâques juive.

L’équinoxe de printemps : ça montre que la Pâques touche toute la création, tout le cosmos

et que c’est la résurrection du cosmos qui se fait au printemps,

et qui est en fait liée à la résurrection du Christ,

fondée sur la résurrection du Christ, et accomplie par la résurrection du Christ.

Malheureusement, malgré Nicée, les chrétiens n’ont jamais vraiment réussi

à célébrer Pâques à la même date.

Or, je sais pas si c’est le hasard ou la Providence,

nous savons qu’en 2025, la date de Pâques sera commune pour tous les chrétiens.

C’est un hasard de calendrier, ça se passe de temps en temps,

mais il se trouve que c’est l’année aussi où nous célébrons ces 1700 de Nicée,

et le souhait du du pape,

le souhait du patriarche Batholomée,

le souhait de beaucoup de patriarches et de responsables d’Église,

c’est que ce serait une occasion magnifique pour se mettre d’accord,

et réellement continuer à célébrer Pâques le même jour pour les années qui viennent

Pâques à une date commune,

c’est un des fruits qu’on peut souhaiter de ce qui se passe actuellement,

et de cette année.

Nicée et la date de Pâques est, dans un sens, encore plus compliqué

que simplement une question à l’intérieur du monde chrétien.

parce que – on n’est pas sûr historiquement que ce soit vrai –

mais il y a eu des propos qui ont été rapportés

et qui ont été attribués à l’empereur Constantin

qui expliquent que la raison pour laquelle les Pères du Concile ont décidé que Pâques serait

non pas le 14 Nissan mais un dimanche,

c’était pour ne pas faire comme les Juifs.

Ne pas faire comme les Juifs qui avaient refusé le Messie

donc pour beaucoup de Juifs, historiquement,

Nicée représente un point de rupture dans cette partition lente des chemins

entre judaïsme et christianisme.

Du coup on ne sait pas à quel point l’intention était véritablement celle-là,

quoi qu’il en soit je pense que on peut être clair

sur le fait que la raison principale

du choix de Nicée d’une date de Pâques commune,

c’était d’avoir une date de Pâques commune, c’était l’unité,

et le choix du dimanche c’était la célébration de la résurrection.

Mais c’est vrai que si on veut continuer à avancer dans le dialogue avec le peuple juif,

il faudrait probablement qu’on se rappelle de manière plus précise dans la catéchèse,

ou même dans les liturgies de Pâques,

de ce lien avec l’origine de la Pâques,

qui est la Pâques juive célébrée par Jésus,

célébrée par tout le peuple juif encore maintenant

et qui rapporte la libération du peuple juif d’Égypte,

libération qui est une première grande étape,

ou une des grandes étapes de l’histoire du salut dont nous faisons partie.

Le dernier point à dire sur l’apport du Concile lui même,

c’est simplement que ça a été le premier concile.

Techniquement parlant avant il y avait de nombreuses réunions d’évêques

ou bien d’évêques et de responsables d’Église qui s’appelaient des « synodes » ou des « Conciles ».

On n’avait pas fait la différence entre ces deux mots, mais ça a toujours été au niveau local ou régional.

Et ce qui a été la nouveauté de Nicée en 325,

ça a été que ce soit oecuménique, dans ce sens ancien du mot « oecuménique » :

« pour toute la terre habitée ».

ou en tous les cas, là où il y avait des chrétiens.

Et que les évêques de partout étaient représentés.

Et l’idée derrière, c’est que l’Eglise est faite pour l’unité,

est faite pour apporter l’unité.

Et là l’Eglise s’est dotée d’un instrument remarquable,

à la fois pour éclairer la foi,

clarifier la foi,

et l’approfondir, parce qu’on a aussi fait des pas en avant

avec le « consubstantiel » en précisant des choses

et puis en disant « nous ce que l’on cherche c’est l’unité ».

C’est compliqué en même temps

parce que Nicée a eu cet impact gigantesque

mais a quand même mis une cinquantaine d’année à être accepté par l’ensemble des chrétiens.

Et puis il y a eu un deuxième concile en 381, à Constantinople,

qui lui aussi été accepté par l’ensemble des chrétiens,

et puis il y a eu plusieurs conciles qui ont suivi,

qui sont reconnus comme oecuméniques mais qui n’ont pas été acceptés par tous les chrétiens,

ou pour le dire plus précisément,

au départ avec Ephèse et Calcédoine, donc les 3ème et 4ème Conciles, les Églises orientales ne s’y sont pas reconnues.

Il y avait des problèmes de vocabulaire,

et donc ne l’ont pas reconnu

et donc c’était les premières divisions durables qui se sont faites dans l’Eglise

et puis après 1054, le schisme entre l’Orient et l’Occident,

l’Église catholique a continué à célébrer des conciles.

Parfois c’était des conciles qui visaient l’unité :

le Concile de Lyon au 13ème siècle,

le concile de Florence au 15ème siècle visaient l’unité,

mais n’ont jamais réussi l’unité.

Et ce sont des conciles que l’Église catholique a nommé « oecuméniques »,

mais qui n’étaient pas reconnus par les autres,

donc les conciles sont à la fois un magnifique instrument d’approfondissement de la foi

et de force d’unité, et en même temps sont le témoignage de la difficulté que nous avons à faire l’unité.

Et on pourrait en cette année de célébration d’un concile rêver qu’il y ait au 21ème siècle un nouveau concile,

et qui, cette fois-ci, soit un concile où toutes les églises et toutes les dénominations chrétiennes soient représentées,

et fasse l’unité.

Pourquoi ? Simplement parce que pratiquement tous les chrétiens du monde,

sont d’accord avec le Concile de Nicée.

Il a été tenu avant les divisions durable dans l’Eglise,

et on peut dire que oui pratiquement tous les chrétiens le reconnaissent,

et c’est pour ça que par exemple, partout dans le monde,

il y aura des célébrations où toutes les églises représentées dans un pays seront ensemble pour fêter.

En France le 18 janvier à Lyon,

il y a une célébration qui est en train d’être préparée

absolument par toutes les églises représentées en France.

Cela dit ce n’est pas si simple que ça.

J’ai dit « pratiquement tous les chrétiens ».

Il y a quelques églises qui ont du mal avec les formulations de Nicée.

Les unitariens ont du mal avec les formulations trinitaires.

Quelques églises pentecôtistes, plutôt en Amérique latine ou en Amérique du Nord,

elles aussi ont du mal avec les formulations Trinitaires ou avec le « consubstantiel ».

Si on ouvre notre regard à tous les disciples de Jésus,

les Juifs messianiques pour certains auront aussi du mal avec les mots,

pas forcément avec la foi qui est exprimée, mais avec les mots.

Et puis, il y a une réalité qui est compliquée et douloureuse,

c’est l’ajout par l’Église d’Occident au cours des siècles du « Filioque » à l’intérieur de ce Symbole.

La version que disent les Eglises occidentales, catholiques et protestantes,

c’est que l’Esprit Saint provient du Père et du Fils.

Ce n’est pas dans le texte de Nicée et de Constantinople.

Les conciles suivants ont été très clairs sur le fait que on ne devrait pas ajouter quelque chose

donc les Églises orientales – et on le comprend – trouvent que c’est à la fois inadmissible et puis une rupture de foi.

Dans le dialogue oecuménique, l’Église catholique est arrivée au point de dire,

d’une part qu’elle continue à considérer que cet ajout là est conforme à la foi,

et en même temps que le Symbole qui est notre point d’unité est celui sans le « Filioque »

Donc ça c’est très fort, c’est à dire ce n’est pas un refus du « Filioque » de la part de l’Eglise catholique,

et puis beaucoup d’Eglises protestantes sont d’accord,

mais c’est simplement de dire :

nous savons que la base de notre unité c’est le symbole tel qu’il était au départ,

qui ne précise pas comment l’Esprit Saint procède.

Autre chose sur l’unité, c’est que ces célébrations que nous aurons autour du Symbole de Nicée et puis du Concile,

sont aussi le signe de tous les progrès que nous avons fait en un siècle pour l’unité des chrétiens.

parce que même si c’est un symbole qui est reconnu par tous,

ou au moins accepté par pratiquement tous,

au 1600 ème anniversaire, en 1925 il aurait été inconcevable que les chrétiens ensemble fêtent ce Concile.

Encore un autre point sur l’oecuménisme,

j’ai bien dit « la plupart des chrétiens sont d’accord », « pratiquement tous les chrétiens sont d’accord »

mais ça vaut le coup de souligner le fait que

les différentes confessions, les différentes traditions, n’ont pas le même rapport à Nicée.

Pour l’Église catholique c’est un moment fondateur et puis le Symbole a une valeur de toute éternité.

Pour beaucoup d’Eglises Protestantes, il n’y aura pas la même utilisation.

L’Eglise catholique nous disons le symbole assez régulièrement.

Pour beaucoup d’Eglises protestantes on peut le dire mais ça n’aura pas la même importance

dans la vie quotidienne du croyant et dans un sens pas la même autorité.

C’est à dire qu’on ne va pas vouloir le mettre en question, il n’y a pas de raison.

Luther par exemple ne l’avait pas remis en question,

mais c’est clair qu’il ne va pas y avoir la même reconnaissance.

Et puis en Orient, l’importance qui est donnée à Nicée et au Symbole

est encore plus grande que pour l’Église catholique.

Il y a une révérence pour le concile de Nicée qui est appelé « le Grand et Saint Concile »,

« le Concile mère », modèle de tous les conciles.

Du coup je trouve que dans cette année nouvelle,

c’est intéressant aussi pour nous de voir les manières différentes dont nous nous rapportons au Concile

pour apprendre les uns des autres.

C’est à dire, des protestants se rappeler que, de fait, la Bible est de toute façon plus importante.

et c’est l’Autorité, avec un grand « A ».

Et des églises orthodoxes et orientales, avoir une révérence pour ce moment qui était absolument extraordinaire

dans l’histoire du christianisme.

Le fait que Nicée a une telle importance pour le monde orthodoxe et oriental

c’est une des raisons pour lesquelles le Pape a annoncé lors de la dernière rencontre de la Commission Théologique internationale,

à laquelle j’ai eu la chance de participer,

à cette audience le Pape a exprimé le vœu de pouvoir aller célébrer Nicée en Turquie, à Nicée même, à Iznik,

avec le patriarche Bartholomée et sans doute avec d’autres responsables d’Églises,

pendant l’année 2025.

Donc on peut prier pour que cela puisse se faire, ce sera un beau témoignage d’unité.

cette année il y aura en 2025 donc au moins deux trois grands moments oecuméniques.

Celui dont j’ai parlé avec le pape qui voudrait se retrouver avec le patriarche Bartholomée à Nicée, à Iznik.

Il y aura cette Pâques commune,

et je pense que beaucoup de lieux ont pensé faire une célébration de la Pâques assez tôt le matin

avec toutes les Églises chrétiennes du lieu.

Et puis la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens sera particulièrement orientée cette année,

vers une célébration commune de Nicée.

A Lyon le 18 janvier, pour la France il y aura une célébration commune.

Il y aura certainement d’autres choses dans d’autres pays

Et je pense que ce qu’on peut retenir,

c’est que l’oecuménisme a longtemps été – et est encore – une pratique qui essaye de surmonter nos divisions

mais en faisant cela, on voit nos divisions,

on regarde nos divisions, on demande pardon pour les torts, les maux qu’on a commis, le mal qu’on a commis.

Et c’est très juste. C’est fondamental.

Mais un des points qui fait le coeur de l’oecuménisme, c’est aussi l’action de grâce pour ce que nous avons en commun,

qui est beaucoup plus grand et plus profond, et plus fort que ce qui nous sépare.

Et là c’est une occasion extraordinaire d’un oecuménisme de la louange, un oecuménisme de la célébration.

qui, à mon avis, est la lumière que peut apporter Nicée et l’anniversaire de Nicée en 2025 pour les chrétiens.

Mathieu

Mathieu Binette est membre du conseil d'administration de JC2033

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